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Infectious Diseases Now ; 51(5, Supplement):S66, 2021.
Article in French | ScienceDirect | ID: covidwho-1336497

ABSTRACT

Introduction Les populations de sans domicile fixe ont un taux de mortalité supérieur à celui de la population générale. Ceci est en partie en lien avec des maladies chroniques non suivis, des problèmes d’addiction ainsi qu’une exposition plus forte aux maladies transmissibles, en particulier respiratoires. Nous avons réalisé une étude pour évaluer les taux d’attaque, d’hospitalisation et de mortalité liés à l’infection par le SARS-CoV-2 dans une population de résidents de centres d’hébergement pour sans-abri et du personnel à leur contact. Matériels et méthodes Une étude sérologique rétrospective a été réalisée sur l’ensemble des résidents et des membres du personnel de trois centres d’hébergement pour sans-abri entre mars et mai 2020 : 2 centres de lits halte soins santé (LHSS) et un dortoir de femmes. Nous avons inclus tous les adultes présents dans les centres d’hébergement ou décédés d’une infection avérée par le SARS-CoV-2. Les IgG anti-SARS-CoV-2 étaient détectés par le test ELISA « SARS-CoV-2 IgG Architect (Abbott) ». Un cas confirmé de SARS-CoV-2 était défini comme tout participant présentant une PCR ou une sérologie positive. Des sérologies de contrôle ont été prélevées quatre mois après la première sérologie positive. Résultats Nous avons inclus 100 résidents et 83 membres du personnel. Le taux de SARS-CoV-2 confirmé par PCR ou sérologie était de 72/100 (72,0 %) pour les résidents et de 17/83 (20,5 %) pour le personnel. Le taux d’hospitalisation chez les résidents était de 17/72 (25 %) et le taux de décès de 4/72 (5,6 %). Toutes les hospitalisations sauf une et tous les décès sont survenus chez des résidents des LHSS. Trente-quatre sur 68 (50 %) des résidents des LHSS présentaient au moins deux facteurs de risque de forme grave d’infection par le SARS-CoV-2. Les femmes hébergées dans le dortoir étaient plus jeunes, présentaient moins de comorbidité, avaient le taux d’attaque le plus élevé (90,6 %) et une morbidité-mortalité quasi nulle. Cinquante-deux sur 80 (63,4 %) des personnes ayant une première sérologie positive ont eu une sérologie de contrôle à 4 mois de la première sérologie et 8 mois environ de leur infection. Parmi eux, 44 (84,6 %) avaient conservé des sérologies positives. Conclusion Le taux d’attaque du SARS-CoV-2 était extrêmement élevé chez les résidents des centres d’hébergement pour sans-abri par rapport à la population générale. Le risque d’infection grave par le SARS-CoV-2 était fortement associé à la présence de comorbidités à un plus jeune âge. Cette population à risqué doit être considérée comme prioritaire dans les campagnes de vaccination dans l’accès aux logements individuels pour les plus vulnérables.

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